Visite du monument

La Maison Sublime est actuellement en travaux la reprise des visites assurées par l'Office de Tourisme sera annoncée sur :
www.rouentourisme.com

(reprise envisagée pour 2020)

Le quartier juif de Rouen


À l’époque romaine, le quartier juif - terra judaeorum - s’étend sur trois hectares, soit le douzième du Ratomagus qu’occupe alors la tribu gauloise des Véliocasses. Situé dans le secteur nord-ouest de la ville romaine, il forme un rectangle de 300 mètres de long par 100 mètres de large.

À l’époque gallo-romaine, le quartier juif se situait en plein cœur du castrum, dans un quadrilatère délimité à l’est par le cardo (l’actuelle rue des Carmes) et au sud par le decumanus (l’actuelle rue du Gros-Horloge). Implantation sur un plan de Rouen de 1656.Délimité au sud par le decumanus - l’actuelle rue du Gros-Horloge - et à l’est par le cardo - l’actuelle rue des Carmes - , ce quartier s’étend, à l’époque romaine, sur trois hectares. La rue aux Juifs - vicus judaeorum - forme l’artère principale du quartier et, au Moyen-Âge, est bordée, tout comme les rues adjacentes, de maisons à trois ou quatre étages. Au XIIe siècle, le quartier juif compte entre 5000 et 6000 âmes, soit 15 à 20% de la population totale de Rouen.

La rue aux Juifs (vicus judaeorum) traversait le quartier juif d’est en ouest. Au nord de la rue se trouvaient l’école rabbinique et le clos aux Juifs, au sud l’hôtel de Bonnevie et la synagogue.Se trouve, au nord de la rue, une place appelée le clos-aux-Juifs, et l’école rabbinique découverte en 1976 et, au sud, la synagogue principale - au n°55 de l’actuelle rue aux Juifs -, ainsi que l’abattoir rituel et l’hôtel de Bonnevie - au n°33. Par la suite, au haut Moyen-Âge, les nouveaux habitants s’installent plus à l’ouest, au-delà de la muraille romaine.

Au Moyen-Âge, la présence juive à Rouen n’est pas un fait isolé. Norman Golb a dénombré, à travers la Normandie, quelque 85 sites attestant d’une telle présence. Il a identifié des rues aux Juifs situées aussi bien en centre ville, comme à Pont-Audemer et à Fécamp, qu’en pleine campagne, mais aussi des hameaux portant des noms comme Les Juifs ou La Juiverie. Ce qui montre que les juifs ont été d’abord des cultivateurs et des éleveurs.

 

Les implantations juives identifiées par N. Golb dans la Normandie médiévale.

 

 
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